« Nous avons choisi la stratégie de l’assurance », argue Michel, les bras croisés et le visage haut, fier de cette décision collective. Pourtant, ce n’est pas passé loin. « Nous avons toujours payé sans avoir de soucis », glisse-t-il. Ils hésitaient. Avant cet épisode de gel historique, la tentation de moins débourser pour l’assurance se faisait sentir… Aussitôt venue, aussitôt partie.
Leur vignoble, labellisé biologique, est réparti en deux lieux. Quelque 40 hectares de terres à Bellegarde, une petite dizaine vers Manduel. Là-bas, les parcelles ont été brûlées par le gel. Entièrement. Mais aux alentours du mas, seul 20 à 30 % du terrain est touché, estime Michel. En France, Jean-Marie Barillère, président du Comité national des Interprofessions des vins à appellation d’origine et à indication géographique (CNIV), rapportait à Libération des dégâts sur 35 à 80 % des bourgeons selon les secteurs. Le Domaine Pastouret, estampillé de l’appellation « Costière de Nîmes », se situe dans la fourchette basse.