« Frais et local », la carte de France du circuit court
Le ministère de l’Agriculture a lancé, le 12 janvier dernier, la plateforme fraisetlocal.fr en collaboration avec les chambres d’agriculture. Elle recense plus de 8 000 producteurs et points de vente directe, pour en faciliter l’accès aux consommateurs grâce à une interface simple.
21 janvier 2021

Le 12 janvier dernier, le ministère de l’Agriculture et les chambres d’agriculture ont mis en ligne « Frais et local ». Cette plateforme vise à répertorier les producteurs et les points de vente en circuit court, afin « d’offrir à la fois un repère national pour le consommateur et pour tous les agriculteurs », avance Sébastien Windsor, président des chambres d’agriculture. Plus de 8 000 points apparaissent d’ores et déjà sur la carte.
Ce projet est « une manière très simple de trouver des endroits où acheter des produits frais et locaux », estime Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. Dernièrement, de nombreuses initiatives ont fleuri pour développer le circuit court. Mais cette profusion risque de perdre le consommateur, souligne Sébastien Windsor, dans des propos rapportés par Ouest-France. Il souhaite que cette initiative devienne « la référence du recensement du circuit court en France ».
Derrière les mots
La prise en main du site paraît rapide. Sur la page d’accueil, l’internaute est invité à renseigner sa localisation, et à éventuellement affiner sa recherche par type de produits : épicerie, viandes et poissons, fruits et légumes, boissons alcoolisées et jus, crémerie, ou produits non alimentaires.

Par la suite, l’utilisateur atterrit sur la zone de France qu’il a indiquée, entouré de ronds roses pour les producteurs et de ronds verts pour les points de vente. Une distinction par la couleur plutôt que par la forme du motif, regrettable pour les personnes atteintes de daltonisme – 4% de la population française.
Pour chaque point, quelques informations sont fournies par le partenaire concerné. À ce jour, la plateforme s’est associée avec deux réseaux nationaux du circuit court (« Bienvenue à la ferme » et Locavor), l’AFAUP (association de l’agriculture urbaine) et le réseau de l’enseignement agricole. Selon le partenaire, les données précisées ne sont pas les mêmes. Les produits vendus, notamment, ne sont pas toujours spécifiés.

« Dans un second temps, une nouvelle version permettra aux producteurs, à des points de vente individuels et aux autres plateformes de vente directe de s’inscrire directement sur la plateforme “Frais et local” », annonce le ministère de l’Agriculture.
Grâce à l’offre très large de « Bienvenue à la ferme » – porté par les chambres d’agriculture dès 1988 -, « Frais et local » propose des points de vente en métropole et dans les territoires d’Outre-mer. Avec quelques soucis de géolocalisation, puisque des points ont éclos en Italie, en Allemagne, en Somalie, au Groenland, et jusque dans l’océan Indien… Bien que les agriculteurs affichés résident en France.

Ces imperfections mises en exergue, la valeur ajoutée de cette initiative gouvernementale réside surtout dans l’ergonomie. Cartes sur table, « Frais et local » apparaît comme une version modernisée de « Bienvenue à la ferme ».